Régulièrement on lit « je mange équilibré », « mon alimentation est équilibrée ». Mais c’est quoi l’équilibre alimentaire ? Y a-t-il une règle, un équilibre valable pour tous malgré des coutumes totalement disparates en fonction des pays, voire même des régions ou des pays ? On se rend bien compte que l’équilibre alimentaire n’est pas rigide, fixe, mais plutôt abstrait, fluctuant, aléatoire. Ainsi, dire « je mange équilibré » n’a aucun sens réel.
Au niveau sportif, la progression passe obligatoirement par une bonne alimentation. En effet, la progression c’est l’entraînement, certes, mais aussi et surtout la récupération. Et pour récupérer, il faut amener les outils au corps, les aliments dans les bonnes quantités et avec la bonne qualité.
Ainsi, chaque sportif aura besoin d’une alimentation personnalisée, pour correspondre à ses vrais besoins. Les conseils nutrtitionnels, diètes, régimes, exemples de repas ne sont que des bases pour partir de quelque chose. Mais ensuite il faudra en permanence modifier, adapter pour arriver à trouver SON alimentation.
Ainsi, quand on entend parler d’équilibre alimentaire, de diète équilibrée sans montrer ce qu’il y a dedans avec les quantités et la qualité des aliments, cela n’a pas de sens. Et comme ces interlocuteurs ne savent au final pas exactement ce qu’ils mangent (combien de lipides, de glucides, de protéines, de fibres, de vitamines et de minéraux), ils pensent avoir une alimentation équilibrée. Mais très souvent ce n’est pas le cas.
En effet, les besoins ne sont pas les mêmes, en termes de quantité et de qualité, selon l’âge, l’activité physique et intellectuelle, les antécédents, etc… L’alimentation est là pour vous apporter suffisamment d’énergie, suffisamment de matériaux de construction et de fonctionnement. Le manque d’un ou deux éléments fera son œuvre en cachette et ce n’est qu’après de longs mois ou années que l’on découvrira les conséquences. Il sera alors très difficile de comprendre d’où vient le problème.
Ainsi, quand vous élaborez votre alimentation, n’oubliez pas qu’aucun aliment n’est suffisamment complet à lui seul. C’est l’ensemble qui forme une cohérence. Votre alimentation doit donc être composée de plusieurs aliments différents, apportant des éléments différents.
Bien évidemment, il faut trouver un juste milieu. On ne va pas suivre des cours « Math Sup » pour établir une diète. Ainsi on travaille généralement avec le principe du juste milieu :
– Si l’alimentation n’est pas en quantité suffisante : on a des carences, une perte de muscle, de la fatigue, voire des maladies.
– Si l’alimentation est trop abondante : on prend du gras, on peut aussi être fatigué et avoir des maladies.
Dans l’alimentation, il n’existe pas d’aliment mauvais ou à proscrire (sauf intolérance reconnue). L’idéal est d’avoir une alimentation variée (pas trop d’un seul aliment). Cela permet d’apporter l’ensemble des micronutriments nécessaires, de réduire l’impact d’un aliment qui ne vous est pas favorable. N’oubliez pas que seule la surconsommation d’un aliment est mauvaise (ou moins bonne), pas sa consommation de manière raisonnée.
La consommation de chaque type d’aliment doit être choisie en fonction de vote niveau d’activité physique, de votre âge, de votre sexe et de votre poids. Il faudra en permanence adapter la quantité à votre rythme de vie (on est normalement moins actif, stressé en vacances farniente qu’au travail).
Ainsi, ne parlez plus de votre alimentation en disant qu’elle est équilibrée. Dites plutôt qu’elle est adaptée et détaillez-la !
