pestle-mortar-460x307La phytothérapie, ou médecine à base d’herbe, est une médecine dite traditionnelle. Souvent snobée par le corps médical, elle utilise pourtant les bases de fabrication de nombreux médicaments.

La phytothérapie, bien que critiquée, est pourtant une cible du merchandising des industriels pharmaceutiques qui n’hésitent pas à passer les plantes sous brevet médical. Si ce n’était pas efficace, pour quoi faire ?

Ils n’hésitent pas à utiliser comme base de médicaments des extraits de plantes. Si ce n’était pas efficace, pour quoi faire ?

Les pays pauvres, n’ayant pas les moyens de se soigner avec nos médicaments courants, utilisent bien la phytothérapie pour se soigner. En dehors des grandes épidémies très spécifiques, ont-ils plus de migraines, de diabète, de problèmes intestinaux, de névroses… que nous ?

Faisons un petit tour d’horizon pour observer la médecine traditionnelle.

Les réussites de la phytothérapie

Les hôpitaux Africains (notamment au Congo) utilisent une longue liste de plantes pour soigner au quotidien les infections locales (ver nématode, blessures infectées) et les maladies spécifiques (dysenterie, bronchite, constipation, rhumatismes, asthme, brûlures, sommeil, nausées, …).

En Inde, la médecine de l’Ayurvéda se base sur les plantes pour faire de la prévention (terme inconnu dans la médecine moderne) et si cela est nécessaire, corrige les problèmes. Elle est d’ailleurs source de nombreuses convoitises commerciales.

Les échecs de la phytothérapie

Les grandes épidémies (notamment la peste), le sida, la syphilis… autant de maladies de que la phytothérapie n’a pu et ne peut toujours pas résoudre.

En fait, en observant l’homme du point de vue évolutif, plus notre alimentation, notre rythme de vie, notre longévité devient moderne, plus nous avons besoin de la médecine toute aussi moderne.

Ainsi, les bénéfices de la médecine moderne semblent largement supérieurs dans les traitements en volume (les épidémies) et dans le diagnostic (ne jamais se soigner sans savoir ce que l’on a réellement). En effet, mieux on diagnostique, plus on peut préciser le traitement et les dosages.

Conclusion

Ainsi, oui la phytothérapie fonctionne. Oui la médecine moderne fonctionne. Vouloir faire confronter les 2 systèmes semble être une erreur. Simple question de coût (voire de religiosité dans certains cas).

Ainsi, la médecine par les plantes est avant tout une médecine de prévention, la mise en condition favorable à la non survenue des maladies (donc avec des effets plus faibles lorsqu’ils arrivent, nécessitant moins de traitement).

Nos sociétés modernes (et le mode de vie qui va avec, c’est-à-dire stress, pollution, alimentation très loin de nos besoins vitaux) engendrent un oubli de cette prévention, rendant l’usage des plantes médicinales moins efficaces.

Ainsi, oui la médecine par les plantes soigne (les millions d’humains, qui l’utilisent chaque année, le prouvent). Non, elle n’est pas efficiente et doit être aidée par la médecine moderne lorsque le souci est installé et important. Également lorsqu’il y a risque d’épidémie.