123Le Squat, Le Squat, le Squat. L’exercice de base par excellence, mais ô combien dangereux lorsque la fatigue s’installe. Si vous avez décidé de faire une grosse séance et de puiser dans vos réserves ou si vous souhaitez tenter de belles barres bien lourdes, des mesures de sécurité s’imposent.

Elles sont au nombre de 2. La première, on ne développera pas, il faut des taquets de protection pour ne pas tomber au sol en cas d’accident. Utilisez soit une vraie cage à squat, soit des tréteaux/chaises si vous vous entraînez chez vous.

Le Spotter

Le spotter ou pareur est la seconde sécurité. Et pas n’importe lequel. Mieux vaut ne pas avoir de pareur qu’un mauvais pareur qui va vous gêner et être la cause d’une blessure.

Ainsi, voyons comment parer un squatteur.

La charge

Tout d’abord, voyons la charge. Si vous faites des séries longues et dures, aucun intérêt d’avoir le pareur en permanence en position. Demandez-lui de se mettre en position (que nous verrons plus tard) qu’à la moitié de la série (sauf s’il détecte un gros défaut sur la série).

Si vous tapez dans les charges lourdes (+85 % de votre record), il faut le pareur en permanence.

L’expérience

Un pareur n’ayant jamais fait de squat ne sera que rarement un bon pareur. En effet, il lui faudra suivre votre mouvement de très près et être suffisamment à l’aise avec le squat pour le faire sans vous toucher et vous déconcentrer. Ainsi, si vous squattez profond (complet) et que votre pareur n’est pas capable de s’accroupir à vide sans avoir le buste parallèle au sol, oubliez-le.

La position

La bonne position du pareur n’est pas à 3 kilomètres de vous, mains à proximité de la barre. On se fiche complètement de la barre lorsque l’on pare un squat. C’est l’athlète qu’il faut protéger. Et franchement, sauf une poignée de personne dans le monde, attraper une barre à bout de bras tendus ou quasi, c’est impossible.

Ainsi, le pareur doit être juste derrière vous, à 5-10 cm seulement (oui, c’est inconfortable, mais c’est du sport, pas du dancing).

Ses bras passent sous vos aisselles (sans toucher) et les mains repliées vers vus pour avoir la paume au niveau de l’avant de vos épaules.

De cette position, il fait le squat dans le même tempo que vous sans chercher à vous toucher. Le pareur idéal est celui qui arrive (grosse expérience) à avoir exactement la même position des bras-mains durant toute la série. Ainsi, si les mains rentrent en contact avec les épaules, c’est que c’est vous qui vous penchez plus en avant et non lui qui recule et vous gêne. C’est un excellent indicateur pour vous de début de fatigue avec la perte de technique correspondante.

Tirer ou lever ?

122Et ceci n’est pas un objectif dû au hasard. L’objectif n’est pas de vous lever si vous craquez. Comme nous l’avons dit plus haut, personne n’est capable de faire le squat à votre place.

Et c’est là le vrai rôle du spotter : vous redresser en cas de soucis. L’objectif du spotter est de vous empêcher de tomber en avant. Et uniquement cela durant la série.

Si vous regardez bien les compétitions de force, il y a 3 pareurs en squat. Le spotter derrière (celui dont nous parlons actuellement) et un pareur de chaque côté de la barre. Ce sont ces derniers qui peuvent alléger la charge et vous aider à remonter en cas de pépin, pas celui qui est derrière.

Pourquoi uniquement vous redresser ?

Tout simplement pour vous éviter d’une part de tomber tête en avant. D’autre part pour vous permettre de chuter sur les taquets de protection sans risque pour le dos.

Si vous n’avez pas de taquets de protection, le fait de vous redresser va vous permettre de  »lâcher » la barre en arrière (lorsque le pareur sera parti bien sûr).

Ainsi, lorsque vous avez un nouveau partenaire, n’hésitez pas à le former avant la série, voire à lui demander un test barre légère pour voir comment il s’y prend et ainsi le corriger pour vous éviter des ennuis plus tard.