Avec la pratique du sport et l’âge, vient au fil du temps une usure « normale » de l’organisme et des risques accrus de blessures. Pour de nombreux athlètes, l’inflammation chronique est commune, peut perturber leur vie, les empêcher de performer et de pratiquer leurs activités physiques.
Qu’est-ce que l’inflammation ?
L’inflammation est une partie de la réponse immunitaire du corps à des stimuli nocifs (les agents pathogènes, les irritants, les microbes, les virus, les cellules endommagées, les blessures, etc…). Il s’agit de la réaction naturelle de l’organisme à une lésion ou à une infection. Sans elle, nous ne pouvons pas guérir ou prendre du muscle (au hasard).
Mais quand cela est hors de contrôle, cela endommage le corps.
Ainsi, l’inflammation chronique ou en excès, est préjudiciable plutôt qu’utile. Elle se produit lorsque les sources inflammatoires persistent dans l’organisme. Cela peut durer des mois, des années… toujours subtilement, vous n’attesterez pas concrètement de signes d’inflammation, mais vous l’expérimenterez dans votre quotidien.
Cette inflammation peut être liée au stress et la libération correspondante de cortisol dans l’organisme (le cortisol accroît entre autre le stockage de la graisse, favorise l’inflammation et le stress oxydatif), le gonflement des articulations ou la décomposition musculaire. La réponse inflammatoire dans la plupart des cas, est le résultat de microtraumatismes affectant les muscles, les tissus conjonctifs, les articulations et les os.
Ces microtraumatismes sont ce qui permet à votre corps de s’adapter et de résister à un entraînement. De prime abord bénéfique et obligatoire, cette inflammation en excès est néfaste comme nous venons de le voir plus haut. A terme et pour le pire, l’inflammation chronique peut conduire à une maladie cardiaque, le cancer, le diabète, la maladie d’Alzheimer, l’arthrite, etc…
L’inflammation chronique ne découle pas nécessairement de l’activité du sportif. Il faut voir cela comme une alerte lancée par votre corps. Il vous signifie des lacunes et carences, soit en vitamines, en minéraux, en antioxydants, en récupération, sommeil, etc…
Comment agir avec la nutrition ?
En mangeant des aliments aux propriétés anti-inflammatoires, votre corps reste fort, récupère plus rapidement et vous obtenez de meilleurs résultats dans la poursuite de vos objectifs quels qu’ils soient.
A noter aussi qu’une diète avec un fort potentiel acidifiant accroit l’inflammation. Veillez donc à équilibrer apports en acides et bases par le biais de l’indice PRAL. Mais pas besoin de se prendre la tête avec sa calculette, mangez sainement, des fruits et des légumes en quantité et évitez impérativement tout aliment raffiné.
Aliments « anti-inflammatoires »
Beaucoup de gens souffrent d’une inflammation chronique due à l’alimentation moderne et leur style de vie sédentaire. Les aliments transformés, le sucre, les graisses hydrogénées et trans, le stress, la malnutrition, la pollution, les métaux lourds… tous ces facteurs comptent.
Heureusement, la nutrition est un moyen très puissant pour protéger vos cellules de l’inflammation. Voici quelques-uns des aliments à ajouter à votre régime alimentaire pour aider à atténuer et contrôler l’inflammation.
Curcuma
Le curcuma contient de la vitamine B6, du fer et du magnésium. Parfait pour réduire l’inflammation en aidant à la prolifération des globules rouges et le maintien d’un système immunitaire sain. La curcumine « bloque » plusieurs composés inflammatoires dans le corps, elle est aussi un puissant antioxydant. Ajoutez le curcuma quotidiennement à vos repas pour le goût, la couleur et votre bien être !
Poissons gras
Les poissons gras, comme le saumon, le maquereau et les sardines sont riches en oméga-3, démontrés pour aider à réduire l’inflammation. Ce sont des aliments de choix pour tout type de diète, compte tenu de leurs nombreux avantages sur la santé.
Gingembre
Utilisé depuis des siècles à des fins médicinales, le gingembre contient des composés anti-inflammatoires appelés gingérols. Consommer du gingembre fréquemment ne fera pas que stimuler votre libido. Cela peut aider à réduire les douleurs musculaires et minimiser les blessures.
Les graines de chanvre et autres noix
Pleines d’omégas-3 végétaux, un acide gras essentiel qui aide à réduire l’inflammation. La seule façon de les obtenir étant par l’alimentation, soyez attentif à vos apports. On peut également les retrouver dans les graines de chia, graines de lin et les noix diverses. Des sources de graisses saines, qui sont riches – suivant la variété et la forme – en fibres, calcium et vitamine E. Les noix sont également reconnues pour inhiber la production de neurotransmetteurs tels que la substance P et bradykinines, qui augmentent la douleur et l’inflammation.
Papaye
La papaye est une excellente source de vitamines C, E et de bêta-carotène qui ont de puissantes propriétés antioxydantes. Ce délicieux fruit tropical contient aussi des enzymes qui aident à digérer les protéines. La papaïne et chymopapaïne aident aussi à réduire l’inflammation.
Avocats
Les avocats sont très utiles pour protéger vos cellules, car ils contiennent différents nutriments anti-inflammatoires : les phytostérols, caroténoïdes, les vitamines C et E, des minéraux tels que le manganèse, le sélénium et le zinc, des acides gras oméga-3 végétaux et de nombreux autres composés bénéfiques.
Huile d’olive, extra, vierge, première pression à froid
Elle contient une forte quantité d’antioxydants puissants, ainsi que de l’acide oléique. C’est un acide gras reconnu pour diminuer l’inflammation. Les acides gras mono-insaturés dans l’huile d’olive sont transformés en agents anti-inflammatoires qui aident à réduire les risques d’arthrite et même aident à protéger le système cardio vasculaire. L’huile d’olive est un ajout simple à votre alimentation quotidienne, mais attention à bien l’utiliser et ne pas la faire trop chauffer.
Ail
L’ail contient un composé sulfuré qui stimule votre système immunitaire et lutte contre les infections et l’inflammation (et même augmente vos taux de testostérone avec un peu de chance). Toutefois, attention au goût puissant de l’ail… cela doit bien marcher pour faire tomber littéralement les demoiselles !
Cerises aigres
Cette variété de cerises contient des anthocyanines, des antioxydants, qui font quoi ? Je vous laisse deviner… Par ailleurs cet antioxydant peut aider à réduire les effets néfastes des dommages musculaires au fil du temps. Un petit verre de jus biologique le matin ou l’après-midi est idéal.
Baies
Tous les fruits peuvent aider à combattre l’inflammation car ils sont riches en antioxydants et en fibres. Mais les baies, en particulier, sont réputées pour leurs propriétés anti-inflammatoires en raison de leurs richesses en phyto-nutriments divers (tels que les flavanols, les anthocyanines, les acides, etc…).
Betteraves et poivrons
La couleur rouge brillante de ces légumes est une indication de leurs propriétés antioxydantes. Ils protègent contre le cancer et les maladies cardiaques, grâce à leurs copieuses portions de fibres, de vitamine C et des pigments végétaux antioxydants. Les légumes colorés font partie d’un régime alimentaire sain, d’une manière générale.
Légumes à feuilles vertes
Les épinards, le chou frisé, le chou vert etc… ont des concentrations élevées de vitamine E, de calcium, vitamines C et K, béta carotène et fer, qui peuvent tous agir contre l’inflammation. La vitamine E peut jouer un rôle clé dans la protection de l’organisme contre les molécules pro-inflammatoires appelées cytokines.
Ananas
L’ananas contient une enzyme anti-inflammatoire appelée « bromélaïne ». La bromélaïne est souvent utilisée pour calmer la douleur, les enflures et les ecchymoses. L’ananas est aussi chargé en vitamine C : un antioxydant « conventionnel ».
Patate douce
Pleines de vitamines B6 et C, de manganèse, de bêta-carotène et riches en fibres, ces pommes de terre sont un excellent ajout à toute diète. Travaillant de concert, ces nutriments sont de puissantes aides pour lutter contre notre ennemi du jour.
Attention !
Avoir une alimentation saine, variée et boire beaucoup d’eau reste la base et le meilleur moyen d’éviter ou de réduire l’inflammation chronique.