La position assise n’est pas une position naturelle. Il n’y a pas de beaux fauteuils en cuir dans la nature, ni de canapés où s’avachir. La majorité de la population mondiale n’utilise pas de chaise. Et pourtant, dans les pays occidentaux, nous augmentons chaque année le temps que nous passons en position assise.
Contrairement à ce que l’idée populaire voudrait montrer, ce n’est pas un grand signe de progression. Alors que penser des professions où l’on passe sa journée dans cette posture ?
La position assise
Christophe Carrio l’a parfaitement démontré dans son livre « un corps sans douleurs ». Le corps médical aussi : la position assise est l’une des grandes causes des maux de dos de notre société (80 % d’entre nous auront ma au dos à un moment de vie).
De l’étirement trop important et trop prolongé des fessiers, de l’écrasement de certains disques intervertébraux à la création d’une cyphose thoracique voire parfois lombaire, en passant par un raidissement des muscles psoas (lombalgies), la position assise est une tuerie pour notre santé. Une des principales causes des Troubles musculo-squelettiques.
Et cela ne s’arrête pas là. En position assise, la circulation sanguine se fait moins bien, le retour lymphatique aussi. Et malheureusement, les cours de gym ne compenseront pas. Au mieux, vous limiterez les dégâts.
Pourtant, il faut bien travailler pour gagner sa vie. Et on ne choisit pas forcément sa posture de travail.
Eh bien, cela va peut-être changer. Le Medef et le CIO ont signés un accord, en 2012, pour installer, progressivement, de la prévention (ergonomie des postes de travail, prévention par l’activité physique).
La solution en vogue
Elle nous vient des USA. Elle est de plus en plus plébiscitée. Pourquoi cela ?
Certaines études tendent à montrer que plus on reste assis, plus on augmente les risques de décès prématurés (+15 % pour 8 heures assis par jours, +40 % pour 11 heures assis ; ceci en comparant à ceux qui restent -4 heures par jour en position assise).
Cette solution, c’est le travail debout. Des bureaux à hauts pieds commencent à montrer le bout de leurs nez et permettent aux travailleurs de faire leur métier en restant debout ou tout du moins en prenant appui sur un siège haut (difficile de supporter la position statique debout de longues heures).
Mais attention, ceci est forcément plus fatiguant physiquement (pour rester debout, vous utiliser votre musculature). Ainsi, il faut des pauses. Pas des pauses pour s’asseoir (quoique, à chacun sa pause !), mais pour s’étirer, marcher, etc…
Les risques ?
Comme pour toute pratique exclusive, rester debout statiquement est aussi mauvais que de rester assis (les soucis sont simplement déplacés).
Alors, l’idéal dans tout cela ? Peut-être réfléchir à des positions assises différentes et surtout permettre de se lever de son siège tous les quarts d’heures pour s’étirer, contracter les muscles, marcher 2 ou 3 minutes.
Certes la productivité chute durant ce temps de « repos ». Mais vous obtenez moins d’arrêts maladies, vous avez plus de lien entre les membres de la société (on peut par exemple aller voir son collègue au lieu d’envoyer un mail pour transmettre un message). Au final, tout le monde y gagne.
Ainsi, n’hésitez pas à demander à votre entreprise la possibilité de vous lever toutes les 20-30 minutes voire de lui demander l’intervention d’un coach spécialisé dans le travail pour les professionnels, le PRAP est là pour cela et est pris en charge, donc cela coûte 0 € à l’entreprise !