L’haltérophilie est un sport de force à catégories d’âge, de sexe et de poids qui consiste à soulever des barres chargées. Il trouve son origine concrète dans l’antiquité mais il faut attendre 1888 pour voir apparaître la première « vraie » réglementation.
L’Haltérophilie est réglementée par l’IWF (Fédération internationale d’haltérophilie) et peut se pratiquer à des fins récréatives ou compétitives. En France, la fédération officielle est la FFHMFAC.
En plus de la force, elle nécessite une maîtrise des mouvements et une technique particulièrement irréprochable, de la souplesse, de l’équilibre, de la vitesse ainsi que de la coordination.
Sport inscrit aux Jeux olympiques depuis 1896, il est pratiqué partout dans le monde. Mais c’est dans les pays de l’Europe de l’Est et Asiatiques qu’il est le plus populaire et où l’on retrouve les meilleurs athlètes. L’avènement du CrossFit, il y a quelques années, a permis de faire ressurgir l’attrait de l’haltérophilie en Amérique du nord et en Europe.
Pourquoi en faire ?
L’haltérophilie est un sport de force et de vitesse complet.
Il sollicite l’ensemble du corps ainsi que le système nerveux. Il faut être fort, souple, rapide, explosif et irréprochable sur la technique. Cela demande une très grande concentration et beaucoup d’abnégation pour pouvoir maitriser les mouvements.
Le courage, la détermination et la connaissance de soi sont indispensables comme dans toute pratique sportive.
En outre, une attention particulière doit être accordée à la technique, non seulement pour des raisons de sécurité, mais aussi parce que dans une compétition d’haltérophilie, une exécution bâclée a une incidence sur votre classement.
En conséquence, les débutants pratiquent une forme parfaite, encore et encore avec une barre olympique à vide ou un manche à balais.
L’haltérophilie est suggérée a toute personne recherchant une activité sportive qui demande et développe de multiples qualités utiles dans la vie de tous les jours ou par plaisir personnel.
Elle fait, par ailleurs, partie intégrante de tous les programmes de préparation physique d’autres disciplines sportives.
Les entraînements sont soigneusement ordonnancés et dosés avec un mélange d’exercices de musculation : de mobilité, de vitesse…
Le débutant est initié durant de longs mois à la pratique d’exercices simples. Ceci en ciblant la coordination des éléments des mouvements avec la pratique d’exercices spécifiques de musculation.
Lorsque la technique est correcte et les qualités musculaires suffisantes, on travaille ensuite le développement de la puissance et la montée en gamme des charges.
La technique a toujours la priorité sur les charges mais, étape par étape, l’haltérophile va développer tout son potentiel pour lui permettre de participer à une compétition.
La principale raison qui fait que les gens ne pratiquent pas l’haltérophilie est souvent la peur de la blessure, mais cette hypothèse est fausse et facilement contredite.
On devient plus fort, plus musclé, plus athlétique et nos systèmes squelettique et nerveux s’en voient renforcés.
Sans oublier le facteur plaisir propre à toute pratique sportive qui demande de l’investissement. Le sentiment de satisfaction après un mouvement réussi est une source immense de bien-être et d’accomplissement.
Principe compétitif
L’haltérophilie en compétition est évaluée sur deux mouvements : l’arraché et l’épaulé-jeté.
Dans une compétition, chaque haltérophile a trois tentatives pour chaque mouvement. Les poids du meilleur essai de chacun des mouvements sont additionnés pour créer le total olympique.
Celui qui a le plus grand total olympique obtient la première place dans sa catégorie de poids (8 catégories pour les hommes et 7 chez les femmes).
Il y a trois arbitres par plateau qui sont chargés de juger les mouvements. Deux décisions favorables sont nécessaires au minimum pour que le mouvement soit validé. Au cas contraire ou en cas de non-respect d’une règle, l’athlète se voit refuser l’essai ou disqualifié.
L’arraché
La barre chargée est placée horizontalement devant l’athlète (au sol) qui l’agrippe, les mains en pronation prise large.
Il la tire d’un seul mouvement dynamique pour arriver bras tendus au-dessus de la tête dans un mouvement ininterrompu. Le mouvement peut s’effectuer, soit en fléchissant les jambes, soit en faisant une fente. Les poignets ne se retournent que lorsque la barre a dépassé la tête de l’athlète.
Le poids soulevé en position finale doit être maintenu immobile, corps stable, bras et jambes tendus, pieds alignés, jusqu’au signal de l’arbitre.
Épaulé-jeté
La barre est soulevée bras tendus au-dessus de la tête en deux fois.
L’athlète saisit la barre avec une prise de main largeur des épaules. Il se relève en accélérant progressivement et en haussant les épaules tout en montant en extension sur la pointe des pieds.
Après cette extension, l’athlète passe sous la barre et la récupère en position accroupie le plus vite possible, sur l’avant des épaules.
Il se relève, la barre au contact des épaules et le haut de sa poitrine, coudes relevés.
L’épaulé, est terminé !
L’haltérophile prend une impulsion et jette la barre au-dessus de sa tête. Il s’abaisse à nouveau pour saisir la barre bras tendus. Ce mouvement se fait en fente, une jambe en avant, une en arrière. Les asiatiques arrivent à le faire non en fente, mais en flexion de cuisse. Mais c’est, à très lourdes charges, particulièrement instable (bien que plus efficace).
Puis il se relève pour atteindre la position finale, debout et stable.
Force Athlétique
L’haltérophilie n’est pas de la force athlétique. C’est aussi un sport de force qui consiste certes à lever des poids lourds. Mais la force athlétique se distingue par l’utilisation d’autres mouvements un peu plus basiques ; une demande en technique moindre et des barres un peu plus chargées.
L’haltérophilie teste les limites balistiques humaines (force explosive) où les mouvements sont effectués plus rapidement, avec une plus grande mobilité et une plus grande amplitude.
Correctement exécutés, l’arraché et l’épaulé-jeté sont à la fois dynamiques et explosifs tout en étant gracieux.