Les médecins du sport et préparateurs physiques ont toujours été intéressés par les changements de la fréquence cardiaque au repos, pendant et après l’exercice. De nombreux tests ont donc été inventés pour quantifier et obtenir un suivi de votre niveau.
Un test très simple est le : Test de Ruffier Dickson
Créé aux alentours des années 50, c’est un test très simple, réalisable dès l’âge de 10/12 ans sans risque cardiaque. Il n’exige aucun équipement et est donc très facilement reproductible (même si l’usage d’un cardio fréquencemètre est plus sérieux que la prise de pulsations à la main).
Ce test correspond à un test physique effectué pour mesure la capacité d’un individu à pratiquer une activité sportive ou une variation de ses aptitudes cardiaques dans le temps. On peut aussi apprécier l’évolution de sa forme physique et évaluer en partie l’efficacité de son entraînement si on prend régulièrement ces mesures.
Le principe
On mesure la fréquence cardiaque à trois adaptations cardiaques majeures.
- Au repos. On prend la précaution de maintenir au moins quelques minutes de repos et de détente pour trouver une fréquence cardiaque vraiment significative et véritable.
- Immédiatement après l’exercice
- Et enfin, à nouveau après une minute de repos.
Ces trois fréquences cardiaques sont utilisées pour le calcul de l’index ou indice de Ruffier ou de Dickson qui permet d’évaluer votre capacité cardiaque.Il n’offre pas une valeur absolue mais il est une bonne indication.
Pour faire simple, plus cet indice est faible, mieux l’individu s’adapte à l’effort physique.
Soit :
- FC0 : fréquence cardiaque au repos
- FC1 : fréquence cardiaque relevée après 30 flexions complètes effectuées en 45 secondes
- FC2 : fréquence cardiaque relevée après 1 minute de récupération
Il est important de prendre de bonnes mesures pour la collecte des fréquences. La meilleure méthode actuelle est, si possible, de prendre votre fréquence cardiaque avec l’introduction d’un électrocardiogramme. A effectuer toujours avant un repas et si possible proche du lever, mais toujours au même moment si répété.
Ce test doit être effectué à chaque fois avec le même opérateur dans les mêmes conditions et avec une méthodologie rigoureuse.
Quand bien même, il peut être réalisé manuellement, mais le résultat est moins précis.
Méthodologie
- Le sujet est au repos, en position couchée pour 5 minutes. On prend la fréquence cardiaque. Nous notons à ce point la fréquence cardiaque au repos (FC0).
- Le sujet effectue ensuite 30 squats en 45 secondes / 20 flexions en 30 secondes dans le cas d’un enfant ou d’une personne âgée. L’amplitude doit être complète (dans les possibilités du sujet).
- Après la série de squats, on mesure immédiatement la fréquence cardiaque sur 15 secondes, notée FC1.
- Une minute après la fin de l’exercice, le sujet est assis ou couché, on mesure le rythme cardiaque, que l’on note FC2.
Résultats
Vous avez maintenant la possibilité de calculer nos deux indices.
L’indice de Ruffier et l’indice de Dickson.
L’indice de Dickson est plus fiable que celui de Ruffier. Cependant, il est intéressant de calculer les deux valeurs afin de voir si les résultats sont concordants. Attention, les résultats du test sont faussés si vous avez une pathologie cardiaque ou un rythme anormal.
Pour obtenir l’indice de Dickson, il faut utiliser la formule suivante :
((FC1-70) +2*(FC2-FC0))/10
On interprète le résultat du calcul à l’aide de la table suivante :
- <3 Excellent
- 3 à 6 Bon
- 6 à 8 Moyen
- >8 Médiocre
Ou l’indice de Ruffier
((FC0 + FC1 + FC2) – 200) / 10
Que l’on utilise avec l’échelle suivante :
- < ou = 0 : excellent
- 1 à 5 : très bon
- 6 à 10 : bon
- 11 à 15 : moyen
- 16 à 20 : médiocre
Ce test peut vous faire sourire lorsque l’on voit la sophistication du suivi médical et des performances des athlètes. Cependant, il reste une valeur sûre dans la médecine du sport de par sa simplicité et sa rapidité de résultat.
Un sportif ou un individu lambda qui a un entraînement physique régulier voit sa fréquence cardiaque au repos et durant l’effort diminuer dans le temps. Ce test permet donc de se situer sur une échelle et de voir si des progrès sont effectués. Ceci permet d’adapter son entraînement et sa charge de travail et c’est aussi un indice de bonne santé et de longévité.
Il peut être intéressant d’effectuer une courbe mensuelle ou annuelle, à partir d’un test pris chaque jour au lever pour effectuer un suivi ordonné et plus « concret ».