2d9sgsyLorsque vous vous entraînez ou que vous participez à une compétition d’endurance, vous devez boire et parfois vous alimenter. Et là, le drame peut arriver : des problèmes gastriques insurmontables. Communément appelée la  »courante du coureur », elle disparaîtra à l’arrêt de l’effort.

Mais pourquoi cela vous arrive-t-il ? Comment réduire les risques de survenue de cette courante ?

Les symptômes

Les symptômes sont multiples et souvent ils se cumulent : nausées, vomissements, ballonnement, éructions, diarrhée. Bref, tous les symptômes de la gastro-entérite.

Les phénomènes physiologiques durant l’effort

Du point de vue de la circulation sanguine, il existe une zone spéciale : le territoire splanchnique. Il s’agit de l’irrigation de l’appareil digestif (foie, pancréas, rate, intestin…). Cette desserte est fortement liée au système nerveux autonomes qui la régule.

Or, lorsque vous faites un effort physique, ce système nerveux autonome réduit l’irrigation des viscères pour permettre aux muscles d’avoir suffisamment d’apports en oxygène et nutriments. Cette baisse de perfusion peut aller jusqu’à 30%, ce qui est énorme. On parle régulièrement de déshydratation localisée.

Et ceci n’arrive pas que durant l’effort. L’élévation de la température produit également cela pour amener le sang à l’épiderme (système de convection pour refroidir l’organisme).

Lorsque vous faites un effort de type endurant, vous cumulez les 2 phénomènes.

La digestion

Lorsque vous buvez ou mangez, les aliments passent dans l’estomac, l’intestin… et utilisent les membranes de ces organes pour passer dans le sang. Si vous réduisez le volume sanguin, vous réduisez automatiquement la possibilité d’absorption de ce que vous ingérez. Avec la perte hydrique (sueur), vous accentuez ce phénomène (vous baissez encore plus l’irrigation splanchnique.

Et maintenant durant l’effort

Vous avez donc baissez votre irrigation des viscères. Vous avez perdu de l’eau avec la sueur et votre corps demande à corps et à cris de l’eau et du sucre. Vous vous hydratez voir vous consommez du glucose (sucre) au ravitaillement et là, la catastrophe. Votre ventre se noue et vous devez abandonner.

En fait, les liquides et aliments n’ont pas été absorbés suffisamment et se retrouve très rapidement en bout de chaîne (aidés par les contractions abdominales qui accélèrent la vidange). Il va y avoir irritation des muqueuses et surtout une fermentation importante qui engendreront ces douleurs.

Les solutions

Les solutions sont pourtant assez simples.

1- Respectez les 3 heures entre un début d’épreuve et le dernier repas solide (pour les repas pus simple, chacun digérera à des vitesses différentes). Il faut que votre digestion soit très avancée. Ce délai augmente si vous avez pris des fibres alimentaires (céréales notamment).
2- hydratez-vous régulièrement, n’attendez pas d’avoir soif (à l’inverse de ce que proposent certains spécialistes).
3- Ne prenez pas de boissons trop sucrées. Cela accentue les fermentations. Préférez des boissons isotoniques qui sont plus facilement absorbées.
4- Évitez les lipides avant le départ (risques de nausées)