En sport, la respiration est la clé de toute séance. De là, les asthmatiques peuvent-ils faire du sport, quels sports ? Y a-t-il des contre-indications ou des mesures préventives à prendre ?
L’asthme
L’asthme est une inflammation des voies respiratoires qui engendre comme conséquence une baisse de la capacité respiratoire. On peut ainsi se retrouver avec un essoufflement anormal, une respiration sifflante, l’impression d’un écrasement de la poitrine…
L’origine de ce problème est souvent multifactoriel, prenant en compte la génétique et surtout l’environnement et l’hygiène de vie. Par hygiène de vie, on comprend l’entraînement des muscles respiratoires (le sport) mais également l’alimentation. Par environnement on comprend la pollution, la présence de certains pollens ou autre substance allergène.
On retrouve également des causes sportives, notamment pour les sportifs de haut niveau qui subissent des crises d’asthmes réactionnelles.
La conséquence, du point de vue sportif, est une baisse du volume respiratoire et donc de l’oxygène apporté aux muscles (inspiration) mais également de l’évacuation du CO2 (expiration). On comprend aisément que dans ces conditions la pratique sportive peut en être grandement influencée.
L’asthme et le sport
Contrairement aux idées reçues qui veulent que dès qu’il y a un problème il faut se reposer (le principe de précaution), le sport est un outil très important pour les asthmatiques. En effet, pratiquer une activité régulière développe les muscles responsables de la respiration et donc améliore leur fonctionnement. Cela peut ainsi conduire à réduire les symptômes de l’asthme.
Mais ce n’est pas tout. L’asthme a aussi un impact psychologique. La peur de la crise engendre la crise. En redonnant confiance, l’effet placebo peut fonctionner à plein régime et donc inconsciemment réduire la fréquence d’apparition de ces crises.
Ainsi, la balance bénéfices-risques est largement en faveur du sport (par rapport à l’inactivité). Comme souvent d’ailleurs !
Quels sports pour les asthmatiques
Bien évidemment il n’est pas question de faire tout et n’importe quoi et surtout n’importe comment. L’asthmatique est une personne malade et cela signifie que son organisme ne respecte pas les mêmes règles de fonctionnement qu’une personne saine.
Ainsi, la priorité est de débuter avec un entraîneur et sous la surveillance régulière de son médecin. Au moins le temps d’avoir les bases d’une condition physique et de comment réagit son corps.
Bien évidemment, certaines pratiques vont être strictement interdites (la plongée en bouteille par exemple). D’une manière générale, il est conseillé de débuter avec un sport n’offrant pas de respiration d’air trop froid (donc si vous débutez en hiver, préférez un sport d’intérieur), au moins le temps que l’on développe certains paramètres comme le rendement des muscles respiratoires. Ensuite, en dehors des sports strictement interdits (ceux où vous n’avez pas la capacité technique d’utiliser un inhalateur en cas d’urgence), aucune restriction n’est imposée. Seul votre état personnel et la qualité de votre encadrement sportif vous permettront de faire tel ou tel sport et pas un autre.
Parmi vos états personnels, par exemple, si vous êtes allergiques à la poussière de la paille, l’équitation sera difficilement faisable. Si vous êtes allergique au chlore, la piscine sera impossible. Et ainsi de suite.