Voici une petite liste d’idées reçues qui circulent et qui font souvent peur aux sédentaires pour passer le cap de la salle ou du club de sport.
N’écoutez pas les magasines, testez et tirez-en vos propres conclusions.
« Pour que le sport soit bénéfique pour la santé, il faut pratiquer durant des heures »
Il n’est pas nécessaire de pratiquer une activité physique durant de longues heures pour en tirer un profit pour votre santé. Ce qui est le plus important, c’est la régularité. 4 séances de 30 minutes toutes les semaines valent mieux qu’une de 1h30.
En fait, l’important c’est de faire au moins 1h30 d’activité cumulée par semaine répartie sur 3 séances. En effet, 2 séances par semaine est de l’entretien, même chose en dessous de 1h30 d’activité (certains diront minimum 2h00, ils n’ont pas tort. Tout dépend des études sources).
« Pour avoir un ventre plat, il faut du cardio et des centaines d’abdominaux »
Pour avoir le ventre plat, il faut perdre du poids, c’est tout. D’où l’importance de la diète et de l’activité physique (pas forcément cardio, là encore un mythe).
Faire des centaines d’abdominaux n’apportera rien, il est impossible de perdre du gras de manière localisée (sauf chirurgie esthétique). Mais il faut en faire un minimum (3 séries de 10 à chaque séance, en utilisant une charge adaptée), car cela permettra de tonifier le muscle.
« La musculation rend trop musclé (pour les femmes) »
Si prendre du muscle était aussi facile que le pense les non pratiquants, les bodybuilders n’auraient pas besoin de s’entraîner autant qu’ils le font et n’auraient pas besoin de produits dopants.
Certes on raffermit les muscles (un fessier galbé est plus joli que des fesses plates !), mais on ne va pas vous faire prendre 10 kilos de muscle. Ou alors sur 15 ans et avec énormément d’effort à l’entraînement et devant l’assiette.
« Le sport ce n’est pas bon pour mon dos si j’ai une scoliose ou une cyphose »
C’est plutôt l’inverse : TOUS les sports sont excellents pour ceux qui ont des problèmes de dos. Cela améliore la musculature et donc permet de mieux le tenir.
Ce qui compte, c’est la progressivité et l’absence de douleur. N’en faites pas trop d’un coup (mieux vaut répartir la difficulté sur la semaine) et ne sous-estimez pas une douleur (signal d’alarme qu’il convient de comprendre pour la supprimer).
« Pour perdre du poids, je dois faire de longs efforts faciles »
Là encore, une idée reçue produite par la méconnaissance et l’absence de vérification de ceux qui la colportent. Pour perdre du poids, il faut manger moins de calories que l’on en consomme dans la journée et en parallèle faire du sport, peu importe le sport. L’effort long et lent permet de s’entraîner sans trop de fatigue, l’effort dure et court (HIIT par exemple) permet en plus de préserver votre masse musculaire (et comme le muscle consomme plus de calories que le reste, c’est tout bénéfice).
Vous avez donc besoin des 2 types d’effort. Le top étant d’alterner une séance longue avec une séance courte.
« Mon enfant est adolescent, je ne veux pas qu’il fasse de la musculation pour ne pas bloquer sa croissance »
C’est peut-être la pire des idées reçues. La seule manière de bloquer la croissance d’un enfant, c’est de lui appliquer une charge (volume) d’entraînement énorme (+20 heures par semaines). Et encore, il ne s’agit là que d’un frein. Les études portant sur ce sujet montrent que les enfants ayant eu ce souci ont repris une croissance normale à l’arrêt du sport de très haut niveau.
Si c’est pour la taille du squelette (sa taille d’adulte, la déformation de son dos…), là encore c’est exactement l’inverse. Le sport favorise la croissance osseuse et permet de consolider le tout sans pour autant en freiner la taille finale. Faire du sport préserve au contraire le squelette de l’enfant, tout le contraire d’une posture assise devant une console (playstation, etc…) !
« L’électrostimulation fait perdre du gras »
Non. L’électrostimulation est avant tout un appareil pour récupérer d’une séance de travail physique, récupérer d’un traumatisme (rééducation) et parfois d’apprentissage. Mais n’espérez pas avoir de belles fesses ni de beaux abdos en utilisant uniquement l’EMS.
« À l’entraînement, la douleur est synonyme de résultats »
Ah ! le fameux : »no pain, no gain » !
Sauf si vous êtes un sportif de très haut niveau qui est obligé de s’entraîner aux limites de ses possibilités, cette idée de la douleur bénéfique est juste bonne pour se blesser. Au contraire, entraînez-vous dur, mais sans jamais aller à la douleur et vous progresserez.
Lorsque vous aurez un bon niveau, vous pourrez penser à vous faire mal à l’entraînement.
« Pour maigrir, il faut se couvrir en faisant du sport »
L’idée est qu’en suant, on maigrit. L’idée est complètement fausse. Au contraire, découvrez-vous au maximum. La sueur n’est qu’une perte d’eau et de sels minéraux qui engendrent une baisse de l’utilisation des graisses (l’inverse de ce que vous voulez en fait). Certes, après la séance vous avez perdu 1 à 2 kilos… d’eau que vous retrouverez très rapidement.
De plus c’est dangereux pour la santé.
« Les courbatures sont nécessaires à la progression »
Là encore, une bêtise issue de l’idée du »no pain, no gain ». Il existe des personnes qui n’ont jamais de courbatures et qui progressent. La courbature n’est que synonyme d’une inflammation locale (micro-déchirure de la membrane des fibres musculaires). A la rigueur, cela va vous permettre de localiser la zone que vous avez effectivement travaillée et donc vérifier que vous avez bien ciblé ce que vous travaillez (si vous avez des courbatures aux biceps alors que vous avez travaillé les cuisses, il y a un problème !).