Beaucoup décident de faire leurs séances d’entraînement le ventre vide, avant de prendre leur petit-déjeuner. D’un point de vue performance, cela peut être intéressant. Mais pour qui et pour quoi faire ?
Pour qui ?
L’entraînement à jeun est une pratique sportive qui vise l’entraînement d’endurance, non intensif. C’est de la dépense physique facile, sans aller chercher ses limites (sinon il faut impérativement prendre conseil auprès d’un entraîneur pour éviter les effets négatifs possibles sur la performance).
Pour quoi ?
On parle souvent de pratiquer son entraînement à jeun pour brûler plus de graisses car on n’a pas de glucides qui circulent dans le sang, les réserves en glycogène sont quasiment vides. Ceci est une vision simpliste, réductrice et partiellement fausse. Le corps est incapable de consommer les graisses sans glucides. Les lipides brûlent sous le feu des sucres.
Alors, pourquoi s’entraîner en état de jeûne ? Le sport est un stress pour l’organisme. Un stress bénéfique qui va engendrer une évacuation des déchets. Ces déchets sont un véritable poison qui va conduire à différents états néfastes (fatigue chronique, blessures, potentiellement quelques myopathies). Grossièrement, grâce au sport, on détruit pour mieux reconstruire. Cela s’appelle l’autophagie.
Or, une étude récente (publiée dans l’American Journal Physiological Society) montre que l’autophagie (évacuation des déchets des muscles) est plus importante lorsque le sport est pratiqué le ventre vide. Jusqu’à 50% de plus qu’à l’ordinaire.
Conclusion
Pour mieux se détoxifier, récupérer d’efforts intenses des jours précédents, une activité de faible intensité pratiquée à jeun est particulièrement indiquée.
Mais attention ! Ceci n’est vrai que si un bon repas solide suit cet effort. Sinon l’autophagie va perdurer dans le temps et au final dépasser le simple nettoyage de l’organisme.