Beaucoup de produits alimentaires se retrouvent interdits du fait de leurs dangerosités. Mais comment sont définis les critères ?
Inégalité des traitements
Tout d’abord, il faut se rendre compte qu’un produit autorisé n’est pas nécessairement sans dangerosité. Beaucoup sont autorisés pour des raisons économiques alors qu’ils ont fait leurs preuves en termes de dangers (Ketum, cigarette…).
D’autres sont autorisés sous condition. C’est notamment le cas des engrais, polluants détectables dans les aliments (il ne faut pas dépasser une certaine dose dans l’aliment mesuré).
Enfin, il y a les produits interdits
Avec ce qui précède, on pourrait penser que interdiction = très grave danger. La réponse n’est pas aussi claire que cela. Certains produits dits dangereux (la mélatonine par exemple) sont interdits faute d’informations suffisantes pour la non-dangerosité (là où d’autres sont autorisés malgré la connaissance de cette dangerosité).
Mais d’une manière générale, la législation va tenter de fonctionner sur le principe de précaution : si on doute, on interdit jusqu’à preuve du contraire (et sous réserve que les bénéfices financiers ne soient pas trop importants, sinon les lobbyings feront leur travail).
Quelle dangerosité
La dangerosité calculée est différente en fonction des gammes de produits.
Les produits pharmaceutiques (médicaments) peuvent être interdits pour 2 raisons : un grave danger prouvé ou un déséquilibre entre les risques et les bénéfices possibles (parfois il est plus intéressant de guérir une maladie comme le cancer quitte à avoir de l’eczéma).
Les produits alimentaires et les suppléments sont plutôt dans le sens de la toxicité et des mélanges.
Les produits industriels (jouets, machines outils, voitures…) doivent, quant à eux, respecter un cahier des charges en termes de protection, solidité, qualité des matériaux…
Conclusion
La raison d’une interdiction d’un produit dangereux n’est donc pas aussi simple qu’on le pense. Beaucoup de raisons peuvent être pris en compte, et pas uniquement la dangerosité. Mais d’une manière générale, cela fonctionne sur un principe d’équilibre bénéfices-risques.